« Tu sais / il y aura peut-être / des jours sans poème / il faut se / préparer à tout / Pour le moment / ça va encore / Mais le jour venu / on ira / se promener / ou faire un truc / je ne sais pas. »
La grande aventure, la vie comme une page que l’on tente d’écrire, un poème d’Aragon qui n’en est pas, d’Apollinaire sans sa Lou. Une tasse d’un café noir, sucré de préférence pour oublier l’amertume des matins chagrins et des soirées sans feu. Une grande aventure. La grande aventure. Trois fois rien et pour autant pas si peu. Une balade, une poésie écrite pour l’être aimée, pour l’aimer, pour celle qui on ne sait pourquoi on ne sait comment, le cœur s’est emballé.
La grande aventure…
Poésie du quotidien. Une histoire d’amour, un jeton de manège fauché un jour de tour en moins, une histoire de visages froissés, de corps qui se découvrent, se recouvrent, déposent quelques rêves en passant, ravivent la flamme. Entretenir la joie des baisers, emojis émois de pompiers ou de dauphins selon l’humeur. Suivre le sentier et oublier les montagnes russes, les trains fantômes, les noces funèbres. Trois fois rien, trois fois beaucoup, quelques tours-grains d’un sable fin, des je t’aime moi non plus, des dès jetés, des grandes et petites occasions, des ratés, des pardons, des reviens, des je t’attends, des viens.
Alors écrire des poèmes. Quelques mots, des messages dans une bouteille, emojis café amer et pomme croquée à partager. Partir, revenir, tenir, s’épuiser, tisser, déposer des lèvres sur les lèvres encore désirées. Chanter le baiser.
Ecrire des poèmes. L’amour. Un rêve réveillé, un je t’aime maintenant, un sac de carambars au goût de fraises, de pommes, de ta langue et plus si affinités. Un fil, une main simple et délicate, tendre. Un matin un peu moins chagrin, un soir un peu plus joyeux. Quelques mots, des pensées, une poésie, un message, une ode, l’aventure. La grande aventure, on ne sait jamais.
« On devrait mieux ne rien nommer / et laisser les choses arriver / si seulement je savais le faire »
Une poésie tragico-comédie, comédie romantique. La banalité du quotidien, de l’amour sans trompette ni tambour. Les ratures, les écorchures, les va et revient, les pommes acides et celles d’amour. L’amour simple, l’amour encore, l’amour toujours.
En cinq actes.
C’est quoi la vie, c’est quoi l’amour ? C'est peut être plus simple. C'est peut être plus compliqué. C’est peut-être juste l’envie de caresser du bout des doigts, les rêves éveillés, les corps dépliés, le quotidien modifié. Emojis simples, tendres, délicats des matins où les mots disent je t’aime quand l’inquiétude, les peurs, les chagrins font place à la « confiance en espérant que la confiance l’emporte un jour sur le reste. ».
« regarde les jours à la suite / ça fait une vie en fait tu sais. »
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