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Thomas Vinau - Le récit des gouffres

Photo du rédacteur: SabineSabine


« Il y a les proies et les prédateurs. Vivre c’est perdurer dans cette bataille. […] Nous avons les doses adéquates d’oubli, de temps et de cadavres pour que la vie advienne. »

Les gouffres, flambeaux tamisés, lieux où témoignent silences, obscurités, combats intimes, fulgurances, terreurs. Un récit dans lequel se propagent ronces et forêts, épines et cavités, cris et noirceurs, histoires, mythologie, la puissance du timbre d’une voix forte et douce, le chant imparfait de celui qui n’est plus, l’imposture, les ténèbres, les mots façonnés par les mensonges, l’existence perdue, la disparition de ce qui n’est plus, pas, perdu.


Les gouffres et leurs récits, le récit, celui d’une possible apocalypse, d’une fin, celui d’un monde ou d’une histoire. Minérale. Végétale. Fauve blessé dans un corps d’enfant, d’homme, d’humain. Et l’attente. L’attente de celui qui aime. La perte. Le manque. Les manques. Le pas tenir droit, le tuteur appauvrit affrontant le monde, un monde. Combat des mots, heurt des silences, l’amour en chape de plomb, obsession des chairs et cœur, corps en manque. Fragments d’une terre en fuite, enfouie. Abdiquer.


« Le gouffre me digère et tout ce que je veux, tout ce que je demande, c’est d’avoir enfin la permission d’arrêter. Disparaître. »

Les gouffres. Leurs récits. Le récit. Celui d’une reconstruction. Se relever à la force des mots, Emily, ses vers, sa poésie, la poésie, les ceux qui font sortir du trou, des cavernes. Ecrire la liberté, l’affranchissement aux récits, aux mots trouvés dans le creux d’un coffre, aux chants d’un récital final. Les gouffres et la part des anges, du flambeau, des mots qui ne se disent pas mais s’écrivent, éclairent les cendres et le brouillard, aident à trouver posture et membres, corps, dos au sol, visage au ciel.


« Je cherche autre chose, une échappée, une faille quelque chose que je n’ai jamais entendu. Je cherche une autre histoire. »

Ecrire le récit. Se défendre, arracher poche et pierre, coquille et terre, ténèbres et fossés. Froisser la nuit, braver la lumière, creuser le monde perdu pour en faire une vie, couper la tête aux démons, aux monstres. Survivre aux hommes, à l’homme, à l’autre, à soi, aux dieux et leurs croyances. Ecrire les mots comme gardien d’un temple, du temple, contrer les mensonges, élever la douceur face aux mythes et leurs combats. Enterrer ce qui est valeur pour élever les riens, en faire des demeures de poussières, de suie, des espaces aux pays perdus. Renaitre larve et fendre mousse, humus, écorce. Se faufiler dans les aspérités, les béances silencieuses et lumineuses, la sève des pierres et des rochers. Jaillir. Le feu de la vie, de ce qui ronge et devient, nait, élève, nourrit, sauve. La danse des mots, la magie noire de l’encre, la force des volcans et des fleuves, du corps, du cœur, du ventre, des tempêtes et des orages, la beauté de la douceur, de la tendresse. Les cycles des plaies et des ombres, des histoires et des légendes.


« J’invente ma propre fin. Je la débusque, comme l’ombre, et quel que soit son degré de réalité, chaque pas de plus et comme un nouveau mot. »

Ecrire pour ne pas avoir peur, ne plus avoir peur, des ténèbres, des gouffres, des récits, des ombres, des peurs. Etre fauve. Braise. Instinct. Danse. Etre petit bouclier.


Ecrire.

Pour sauver

L’essentiel

L’étincelle.


« Si tu cherches c’est que tu n’as pas encore disparu. »


Le récit des gouffres

Thomas Vinau

Le Castor Astral

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