« Voilà peut-être, ce que je suis venue prendre.[...] La cible blanche dans mon viseur, je suis une chasseuse à ma manière. »
Une cartographie, des photos, des mots, des rues et des signes, des sens et des quêtes, quelques indices, des arbres, des sensations, des herbes folles, des cailloux, des arbres, des branches, des feuillus défeuillés. Le minéral et le végétal. Un monde.
Un monde imagé, photographié entre le sténopé et le cyanotype, la chambre noire, figé et figuré. Rien n’est dit et pourtant tout se ressent. Les dédales des rues, le labyrinthe des mots, la sujétion du noir et blanc.
Une carte en filigrane, un cheminement possible entre le sensible et la sensibilité, l'ultrasensible, la fragilité résistante, le fil de vie, du souffle, de l'éphémère. Les pieds s'égarent dans les dédales, la vue se resserre sur ce qui est et devient invisible, l'étincelle, l'existence d'un lieu unique, un lieu coupé du monde fait d'angles et de courbes, de sinuosités et de terrains vagues. Eau forte, gravure, champs et contre champs, photos, paysages dévastés par une nature omniprésente, absence et silence, beauté du vrai, du basique, du simple et sincère.
Bouger, sentir, se reposer, déplier, devenir, toucher, s érafler, s aguerrir. Les mots prennent leur envol, rencontrent la poésie des cimes, l effervescence de la canopée. Vivaces, ils deviennent sauvages, entrent dans le flou de l'étrangeté, du subjectif.
La poésie s’infiltre partout. Sous les mots, dans les feuillus, elle se déshabille, laissant les mots faire leur chemin, cheminer, lézarde les cimes. L’image appuie, se devine, filtre les émotions, l’émotion se devine, jouant entre la quête des sens et les riens qui révèlent tout.
Mots, photos
Mise au point
Jeu des contrastes
Noir et balance des blancs
Récit photosensible.
Vivaces
Vivants.
« Les romans comblent les blancs de nos propres histoires. »
Les photographies aussi.
Vivaces
Sandra de Vivies
Editions La Place
Photographie Sandra de Vivies
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