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Noémie Pomerleau Loutier - La patience du lichen




« Toute mon enfance j’ai été ballotée d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre. Adolescente et adulte, il me semble que j’aie fait mien cet itinéraire : affronter la houle par la distance, chercher l’ancrage dans diverses migrations. »


Loin des terres, loin du Nord connu et de ses glaces, loin du monde. L’horizon vide, glacial, territoires insoupçonnés, terres insoupçonnables dépourvues de routes et de chemins. Basse Côte Nord. Le rythme des saisons, des migrations, de la vie et l’horizon toujours, porte d’entrée maritime organique. Seule la vie de quelques hommes et femmes.


« peu de gens touchent l'immensité derrière ce qui commence »


D’une poésie simple, à contre-courant des grands voyages et autres traversées, Noémie Pomerleau-Cloutier nous guide dans les bras de mer gelés qui mènent les Coasters vers les territoires du Grand Nord Canadien Québécois. Le temps d’une conversation, d’une rencontre, elle sillonne le large, les terres où seule le lichen et sa patience semblent résister aux vents et horizons lointains.


« le ravage n’abrite que le vide »


Des histoires, des brides comme des souvenirs, des regrets, des envies. L’isolement, le froid, grand, immense, la solitude des âmes, des corps, l’appel du large, des terres bâtisseuses d’empire et puis le retour, le lieu, les racines plus fortes que tout, plus fortes que l’amour ou la mort, l’immensité de l’appel, de la patience, de ce que le cœur laisse, dérive, berçant nos désirs et nostalgies, mélancolies.


« Je connais l’arrière des nuques : quand elles fléchissent, c’est la disparition. Je révèle souvent la mienne. Je laisse une brise en guise de trace. Je n’ai jamais appris à maitriser les nœuds. »


Des polaroïds comme des clichés poétiques, des brides de voix qui viennent déposés le fond des humeurs, des voyages qui se collent aux grands espaces, comme se collent la langueur, l’horizon lointain de l’immensité inatteignable, vaste étendue du cœur qui bat..


« peu de gens touchent l'immensité derrière ce qui commence »

« Notre seule réponse, c’est l’horizon. » (Mylène Bouchard)


La patience du lichen

Noémie Pomerleau-Cloutier

La Peuplade

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