Dans les rues de Milan, la petite marche comme une grande, la tête haute et le regard fixe. Les mains agrippées aux sangles de son sac à dos, elle maintient une distance avec sa mère qui, dans un élan maternel débordant, cherche en vain à approcher, à l’approcher… et à lui donner la main.
La petite l’ignore, résiste et s’accroche encore et fort fort fort aux sangles de son sac à dos. Elle ne veut pas céder, elle ne veut pas qu’on l’aide, elle ne veut pas donner la main à sa mère. Parce qu’elle est grande maintenant, elle a trente-neuf ans.
Mélanie Richoz est un chat. Elle marche sur ses jambes de velours, capture la vie comme on capture une proie, indépendante et féline dans sa quête. Elle a cet air sage, serein et d’un coup de plume, elle vous griffe le cœur. Vous êtes en amour pour sa veine. J’ai été conquise par son humanité, sa générosité absolue, son amour pour les êtres cassés, fissurés, éraflés, à la limite de la rupture. Une réparatrice d’âme, de maux par les mots. Une sacrée petit-bout de femme, une incroyable écrivaine, nouvelliste.
Et Mélanie est quelqu’un que oui j’aime profondément pour sa plume et pour sa personnalité. Et je l’aime profondément pour ce texte qu’elle m’a offert. Et bon sang quel texte ! Mélanie, des comme ça j’en veux encore et encore. Tous les jours. Des textes uppercuts, des textes qui me pénètrent, des textes forts… si forts.
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