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Mylène Bouchard - L'imparfaite amitié




« Quand on parvient à choisir, on peut aimer encore, aimer très fort, et résister, et le choisir encore, en aimant du mieux qu’on peut. Choisir, c’est s’inscrire dans la beauté de la durée. C’est encore ce qu’il y a, dans les relations humaines, de plus émouvant. »

Que faire quand les bourrasques de la vie nous emporte dans son flot ininterrompu, lorsque pour aimer, il faut vivre, intensément, vivre à s‘en bruler la peau, les ailes, à faire de l’amitié une somme improbable de rencontres aussi éphémère qu’est la vie. Croire, réapprendre à faire confiance, tenir, partager, entendre, regarder, aimer, accompagner.


S'inscrire dans la durée, faire fie des entailles et entraves, résister, confier, se confier, peu importe les voyages, les pays traversés, la terre natale et ses racines, ce qui est et ce qui se devine. Ecrire. Vouloir et ne plus rien avoir, perdue au fond d’une forêt où il ne reste qu’une boite remplie de souvenirs.

Vivre à en désobéir aux codes, croire à l’imparfait, se convaincre que malgré lui, il peut être encore présent, définitif, futur, une continuité. Imperfection, fragilité. Croire en à interrompre le temps qui s’écoule, revenir et traverser, retrouver l’aventure, celle qui mène au partage, à l'amitié, qu’importe si on en perd la vue, si la couleur passe. Qu’importe l'« imparfaite amitié ».


« C'est l'ampleur de la perte qui a fait la différence. »

Transformer sa vie sur un coup de poker, se lancer dans un défi, se défier, tenir son journal de bord, des bords, des vertiges et écrire à l’enfant pour lui transmettre cette passion, la passion de la vie, de vivre intensément, d’aimer celui et celle, ceux qui sont là, invisibles, éloignés et si présents dans une vie. Ecrire pour se sentir devenir, être, se rapprocher de soi, mélanger les lettres, les mots, entendre les espoirs, écouter ce qui devient, comprendre que sans amarres, vivre est une ile de solitude, de vides et de manques. Résister pour être soi et se tenir près à être proche des parapets, des grands espaces


S’aventurer en soi, en les autres, aller là où il est impossible de croire, y croire, vaincre mais ne pas tuer les désirs qui emportent encore plus loin, désobéir, se désobéir, repousser se qui n’est pas concevable, ne pas trahir. Choisir c’est résister et aimer. Aimer fort. Aimer très fort. Cesser d’être opaque ou transparent, se transformer et aimer, aimer, aimer, aimer, aimer, aimer. Aimer et être sincère. Dans « l’imparfaite amitié ».


« si aimer, c'est choisir, alors choisir, ce n'est pas renoncer. Ce ne peut être cela. Parce qu'on serait alors coupés de tout, du monde, du désir. On ne serait plus libres. Et accepter ça c'est inconcevable dans ma tête, ça bloque, ça ne passe pas. Et je me bats, je retourne les choses dans ma tête. Moi, je pense que choisir, c'est résister. La résistance appelle à garder la tête froide, à raisonner, à peser les pour et les contre de chaque situation, à être maître de soi, à être fort.(...) J'ai choisi, je ne renonce pas. »

Et avoir cette envie de retranscrire dans un carnet, des mots, des phrases, la poésie, les pensées, l'espaces, les regrets, les envies, les là ici. Les lire, les relire, y puiser comme une amitié imparfaite peut nous accompagner le long d’une vie, le temps d’un choix, d’un désir, d’une résistance. Le temps de s’aventurer en soi, de choisir et résister pour continuer. Créer l'écriture, créer une écriture, s'en emparer et se laisser prendre au jeu de "l'imparfaite amitié".

« Retiens bien cela Sabina : 1. Aimer très fort 2. Résister. 3. Choisir. » [...] « Il faut aimer très fort. »

L’imparfaite amitié Mylène bouchard La peuplade

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