1998 : l’année de la Coupe du monde de football. Un vent de liberté, une brise d’égalité, un souffle de fraternité, emportent dans une liesse populaire les amateurs où non du ballon rond. Champions du Moooonde !
1998 : l’arrivée de mon étoile à l’image de celles qui ornent le faire-part de naissance. Je suis la plus heureuse des Mamans du Mooooonde !
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Quelques jours après le solstice d’été et avant l’éclosion du septième mois de l’année, déboule, dans ma légende personnelle une Demoiselle. Au mitan de la Saint Martial, les mains gantées de la sage-femme me présentent le nouveau-né avec en fond sonore ses cris de guerrière présageant déjà, un caractère certain ou un certain caractère ! Deux billes agates s’aimantent à mon regard. Mademoiselle O réagit de la plus belle manière à l’exclamation « Comme elle est jolie » prononcée par sa mère. Spontanés, ces premiers mots chuchotés donnent le sourire au Bébé. Le père, aux gestes empruntés, participe aux premiers soins en murmurant d’une voix énamourée ses deux prénoms réunis par un tiret.
Osmose parfaite. Le père est Morgane de sa fée ... Aux taquets, prêt à en découdre avec les Merlinots de pacotille qui tenteront de l’approcher… Entrée en douceur dans la spirale de cette nouvelle vie bousculant bien des certitudes et renversant les habitudes. Coincer cette nouvelle bulle dans notre aquarihome sweet home. Ainsi font font les petites marionnettes… Il court, il court le furet et la souris est toujours verte même si on la trempe dans une casserole pour y faire du guacamole. *lol*
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Il y eut des sauts de puce mais aussi des pas de géants sur le jeu de la marelle ! Le temps assassin nous fait prendre conscience de la fragilité de l’existence mais restent gravées à jamais toutes ces premières fois. Inébranlable cette confiance que nous avons en Elle. L’enfance peu à peu s’efface. Eternel recommencement de ces nouveaux matins du monde.
Blancs sont devenus les cheveux du père. Des rides au coin de mes paupières. Désir d’indépendance, le nid devenu trop petit. La pendule n’épouse plus le même rythme des secondes et fait la courte échelle au calendrier.
File, belle Demoiselle vers ton destin. Va où le vent te mène, va…
Continue de suivre tes rêves, ils connaissent le chemin. Ton chemin.
1998, ma plus belle année
Maryline Martin Un été jaune carré
Maryline Martin c’est d’abord l’histoire d’une rencontre, une histoire de carré jaune en mode couverture de survie un jour de tempête pluvieuse, de chaussures perdues dans la boue, de champs de blés détrempés et d’une forêt des livres où l’aventure aurait pu se résumer à un épisode de Kho Lanta, les mygales en moins. Oui c’est cela. Une bourrasque comme il n’en existe pas beaucoup, un tourbillon de sourires, de rires, de bras grands ouverts, de chocolatines et de pshitts oranges et citrons, le parfum de l’enfance, de souvenirs partagés sur des chemins et des routes départementales.
Maryline c’est une dame des chemins, une écrivaine des tranchées, une auteure qui me touche par son âme, sa générosité, son cœur. Elle est. Et c’est peu d’être, c’est grand de l’être. C’est rare et c’est bon. Maryline c’est aussi des livres qu’il faut regarder de plus près, des livres comme des phares, des livres comme des rappels à ne jamais oublier ceux qui nous ont donné, appris. Il y a la mémoire de l’âme, des frères, des sœurs, de ceux qui nous unissent et nous offrent.
En fait Maryline c’est la complicité, ce portrait de dame qui tient chaud les jours de bourrasques et de tempêtes, les jours de tranchés et de guerres. C’est l’intime et la pudeur, le réservé qui côtoie nos défaites et nous font sortir victorieux par le simple fait de son sourire et sa présence, sa confiance
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