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  • Photo du rédacteurSabine

Marion Fayolle - postillons


« Les embryons ne voulaient pas s’accrocher en elle. Faut dire qu’on lui avait répété que jamais personne ne s’attacherait à elle. »

Marion Fayolle ou les amours suspendus, la tendresse des pierres pères, le manque des désirs caresses charnelles. Marion Fayolle et ses hommes en pièces, ses enfants embryons de soi, des recherches d’un bout de moi, d’un beaucoup de toi, de lui, de elle, de nous. Marion Fayolle et tout ce que je leur dois, à lui, à toi, à nous, à elle, à vous, à moi. Des bouts de désirs, de caresses ou de manques, beaucoup, partout, tout le temps. Des postillons comme des gouttelettes de pluie, comme des averses d’un désir, de petites tranches de vie qui affleure à la surface de la peau comme affleure la vie, les pièces manquantes, les embryons de soi.


Un recueil de poésie comme un recueil de soi, de ses petits instants que l’on porte, qui résiste, désiste, craque, jaillissent comme des joies ou des tristesses, des sentiments qui bouillent dans le cœur, éclaboussent avec tendresse, amours, désir. Des petits poèmes, ratés du cœur, ratés de la vie, bonheur d’un rare moment d’amour et de corps, imbrication d’une jouissance, d’une rencontre et de la vie qui postillonne comme postillonne l’amour et l’oubli.


« Elle s’inquiétait du manque d‘amour rêvait de cuves pour stocker les sentiments. »

Des petits poèmes riquiquis remplis d’averses, de se qu’on verse, remplit, des caresses cherchées, recherchées, des manques, des émotions sentiments, des battements d’un cœur qui grossit trop vite, un cœur au bord des précipices, des vides, des éraflures qui marque les peaux, les corps, l’organisme.


« Je ne te trouve plus, dans le fouillis de mes nuits. »

Des postillons jours gouttelettes averses caresses.

Des postillons prends moi dans tes bras et sens ce qui bat fort contre toi.


Des postillons dont on n’aimerait jamais finir.

Pages et cœur cornés

Corps caressé, déshabillé.

Des postillons et vivre.


Collecter les postillons comme on collecte les éclaboussures.

Collecter les postillons comme on collecte les éclats de vides, de vie.


« Ne faites pas attention à moi, sur votre crâne, sur vos épaules, je ramasse vos pellicules, toute la sciure de vos pensées. »


Postillons

Marion Fayolle

Magnani éditeur


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