« Nous oiseaux de passage on voit et on oublie […] On plante chaque jour devant la mer de nouveaux mots même le silence est plein d’ailleurs »
Il m’a toujours été difficile de parler de poésie, parce que la poésie ne se dicte pas, ne s’explique pas. Elle est une perception infime de se qui nous entoure dans une multitude de vies. Elle est libre. Libre d’être celle qu’elle souhaite être, dans l’écriture et le son, l’image et le sens. Elle est souffle, intuitive, exercée, ouverte, élaborée, simple, vivante, en avance sur un monde en perpétuel mouvement. Elle rime sur le fil de l’univers, flirte avec l’ouverture d’esprit, slame avec l’humain et invite à explorer le champ de l’écriture, des émotions.
La poésie est voyage, existence. Elle est verticale, littérature, mots, écriture. Elle est nous. Nous oiseaux de passage.
« On s’arrange avec la vérité »
Que suis-je dans ce vaste monde, quel est ma place ? Qui cherchons nous à travers les autres, qu’attendons nous sans rien attendre?
Lola Nicolle m'a conviée à une traversée, un séjour à travers mes émotions et sentiments, mes frontières, à entrer dans le vol de mon passage, mes voyages bouleversants et constructeurs, ceux qui me mènent vers mes paysages, mes errances, mes mélancolies et joies. Telle une quête sans fin, elle m'a transportée vers mon destin, mes états d’âme salvateurs et fondateurs, m'a prise par la main, mon pouls, et m’a ouverte l’horizon, la fenêtre m’entraînant dans un New York où le temps s’arrête , un Paris où Barbés se ressent profondément, un Marseille, porte de la Méditerranée, un ailleurs proche et loin.
Lola Nicolle écrit dans les trames du souffle, dans la grâce du jour naissant et de la nuit silencieuse, d’une écriture slamée, des mots où la vie se construit, se donne, où l’insignifiant reprend sa juste place, où le signifiant est. Dans la complexité des rapports où la flamme nous traverse, dans la multitude d’êtres qui nous ressemble, nous assemble. Elle nous mène vers nos passages, nos quêtes, nos désordre et ordres, vers ces abris qui construisent nos vies, bâtissent nos rêves et fondent nos émotions, notre humanité comme un état d’urgence enfin posé.
Mais bien plus que cela Lola Nicolle nous raconte une histoire, nous procure une sensation d'une douceur nécessaire, essentielle, délicate. Un espace troublant, émouvant, nous amenant à vivre pleinement nos voyages, nos passages, à être ce que nous sommes dans le pouls et le souffle du monde.
« Et si on commençait à être ce que l'on n'a jamais été »
Lola Nicolle est aussi auteure d’Après la fête, premier roman sélectionné dans le cadre des 68 premières fois.
Nous oiseaux de passage
Lola Nicolle
Blancs volants
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