« En vrai, il n’y a pas de héros qui agissent par courage. Il y a juste des gens simples qui veulent sauver leur peau. »
La fin du monde approche. Rien ne peut ni ne pourra l’en empêcher. La lune et sa force gravitationnelle vont entrer en collision avec la Terre provoquant des raz de marée, la chute des températures, des amas de poussière masquant le soleil et la lumière. L’apocalypse sauf si le dernier espoir en un missile, réussit à dévier la lune de son objectif.
Pour ne pas sombrer, on organise une grande fête, celle de la (fin) de l’humanité. Ripaille et dernière scène d’amour fou avant que le monde ne cesse à tout jamais de tourner. On s’embrasse, partage, aime car c’est maintenant ou jamais. Maintenant ou jamais de contempler le beau, frissonner contre un corps, dans un musée devant une œuvre d’art, de regarder tous les détails que l’on n’avait jamais observé, conserver encore un peu d’humanité dans un regard, un café, une épicerie ou une rencontre avec un inconnu. Se laisser aller à croire qu’il est encore et toujours possible d’aimer. Une dernière fois. Juste une dernière fois. Encore une dernière fois. Contempler La beauté. Comme un talisman que l’on porte autour de son cou, de ces choses que l’on ne prend plus de faire, comprendre, partager, aimer. Comme un brin de vie, avant l’oubli, avant d’oublier, avant de partir. Avant l’oubli
« Je crois que c’est la première fois que je peux faire n’importe quoi. »
Pour vous dire la vérité, ce récit graphique est tout simplement un objet bullesque non identifié, une forme de pépite assez incroyable par sa poésie et son dessin, son humanité. Comme une grande leçon de philosophie, de l’art de la beauté sur nous, de son humanité, on entre au fur et à mesure dans l’histoire apocalyptique.
Là où le dessin pourrait repousser les amoureux de la ligne claire, il épouse l’instant ultime où rien ne tient, tout devient. On sort de son confort visuel pour rencontrer la vie, l’amour, l’intime, l’universel, l’humanité loin des films et des romans qui prédisent les fins heureuses, les fins où les chevaliers repoussent les dragons, les super-héros écrasent l’imposteur.
« J’aimerai bien qu’on se dise au revoir comme si on se revoyait demain. »
Un récit graphique qui nous amène à la lisère de l’oubli, à l’orée de la beauté, à la puissance de la vie avant une dernière fois, avant un dernier amour, un dernier baiser, une dernière célébration à la vie et son humanité. Avant que les héros ne meurent mêmes si dans les films, ils ne meurent vraiment jamais. Un récit initiatique où « l’homme » vient à sa rencontre, à la rencontre de ceux ou/et celles qui croisent son chemin, quelques instants ou plus, de la beauté. Une façon de révéler une dernière fois ce qu’il est possible encore de faire, croire, aimer.
L’amour
La vie
Avant l’oubli.
« Je crois que si ce n’était pas la fin du monde, je serais sûrement tombé amoureux de toi. »
malgré ce que tu en dis, pas sûre de me laisser tenter :)
Une grande fête avant la fin du monde... l'idée est plus qu'attirante...! Je reste assez dubitative face au graphisme par contre...!
Je l'ai feuilleté en librairie et il m'avait vraiment intriguée. Tu en parles de si belle façon que tu me donnes inexorablement envie d'aller m'y intéresser franchement.
pas forcément très attirée, mais tu es très convaincante!
Les illustrations et les couleurs de la planche présentée ne m'auraient pas attirée... Mais ce que tu en dis, oui !