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Laurent Bonneau - L'essentiel

Photo du rédacteur: SabineSabine



« Dans le fond peut-être est-ce juste ça l’essentiel : sentir qu’on croit en soi, se sentir nécessaire. Avoir deux yeux posés sur soi. Un regard. »

Peut-être qu’un jour, j’arriverai à parler de ces moments d’isolement total, de portes qui se ferment, de clés qui tournent dans des serrures grippées, de barbelés qui cachent la lumière crue du jour, des corps qui s’aplatissent dans un espace contraint privé de vie, de liberté, de blessures et de souffrances qu’on assène, la culpabilité. Peut-être qu’un jour, mon esprit arrêtera d’esquisser le manque d’air, les poumons qui crient des bruits des silences extérieurs, des regards étouffés, des paroles bloquées. Peut-être qu’un jour les mouvements du cœur seront les secondes d’un temps restant à vivre. Des secondes, une heure. Une éternité. Des mots, des grains de sables, des paysages enneigés.


Et l’amour.


« Je te dessine. J’écris. J’essaie, à ma manière, d’essuyer la buée sur les verres de mes pensées. Ça m’aide à te regarder et découvrir une autre figure enfouie de toi : celle peut-être de la première fois. »

Si tu penses que les mots sont des écorchures vives des sentiments, des émotions, qu’écrire et dessiner se tiennent comme deux frères semblables, deux sœurs du même sang, deux mains retenues par un crayon, de l’encre, une feuille, une manière de griffonner. Si tu penses qu’aimer est ressentir le cœur, ses spasmes, ses éclaircies, une respiration coupée, un espace ouvert sur la vie, un vertige immense, une absolue liberté, un équilibre quand tout devient déséquilibré, indécis, flou, impardonnable, impardonné. Si tu penses que le déclarer, c’est crier sa souffrance. Une souffrance. Celle d’aimer, d’être aimer, sans retenue, à vif, nu, dans l’absolue naissance et de la liberté. Sa liberté. Une émotion forte. Des sentiments couchés sur un papier, un dessin, une vitre, un barbelé. L’amour, le couple, le palpable et l’impalpable. L’ordre et le désordre. L’intensité.


« Nous sommes les seuls censeurs de notre amour à verser sur ceux qu’on veut garder. »


J’ai rarement lu une bande dessinée avec autant d’émotions. Une émotion qui vous laisse sans voix, sans cri. Et pourtant là. Le cri, la déclaration. D’amour. Un amour, comme une nécessité. Celle de vivre, là, immédiatement, intensément, dans la tourmente des âmes qui se cherchent, se perdent, questionnent la vie, le temps, l’amour. J’ai rarement eu envie de me projeter dans les méandres, les virages de l’auteur, sa captivité invisible, folle, sa liberté contrainte, ses questionnements, son dessin, sa poésie picturale comme celle mentale, sa tendresse sans limite.


J’ai rarement eu autant d’émotions essentielles. Celles d’aimer. Et de le dire. Intensément. Dans l'étreinte, la folie, la tendresse d'aimer.


Comme une réflexion sur ma vie.

Sur la vie.

Sur l’essentiel.


L’Essentiel.

Dans le creux de nos nuits.


« En ces temps où une forme de défiance s’est propagé à tous les étages de la société, c’est une idée d’autant plus belle je trouve. […] S’accorder, l’essence même d’être ensemble par volonté. L’essentiel.»

L’essentiel

Laurent Bonneau

Des ronds dans l'O


6 Comments


Mylene Ancel
Mylene Ancel
Jan 08, 2023

rhooooooo m'en vais la mettre dans ma liste d'envie !! Bonne année !!

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Antigone Héron
Antigone Héron
Jan 07, 2023

Oh comme tu donnes envie ! Encore une fois 😉.

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ennalit
Jan 04, 2023

Ca a l'air vraiment beau!

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Eimelle Laure
Eimelle Laure
Jan 04, 2023

elle commence très bien ton année de BD!

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Gambadou Livres
Gambadou Livres
Jan 04, 2023

Elle a l'air très forte cette BD

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