« La liberté c’est comment ? »
Une prison. Pour femmes. La taule. La liberté sous contrôle, surveillée, matée. Matone. L’œil derrière la porte, le bruit des clés, des portes claquées, fers et serrures, isolement, isolées. La cellule. Pénitence, pénitencier. La colère de l’isolement, des peurs de l’extérieur quand rien n’est semblable à l’intérieur. Le bruit du monde, d’une possible liberté sous condition. Femmes. Deux femmes. Et entre elles, les blessures, les crimes, les ce qui fait tenir quand l’autre chute, tombe, se ramasse, crie, rage, colère, se rattrape, rattrape, noue, dénoue, se cogne, cogne, passé, présent, futur, vie, amour, enfant, compagne, compagnon. Dévastée, dévastation. Coupable. Faire face.
« C’est comme dans la vie. Tu déconnes, tu fais face. »
Les rimes et les cris. Le scande d’une voix, d’un poème, d’une libération possible, liberté unique. Un souffle. Et puis un autre. Un autre souffle. Une voix. La musique comme seule et ultime message, dérive aux « ferme ta putain de gueule », aux rythmes d’un sol qui bouge, aux percussions trop lourdes à porter, aux excuses et pourquoi, à la culpabilité qui vient sans cesse ternir le visage, le cœur, l’âme, aux mensonges et portes closes, aux failles, haines, peurs. Aux erreurs avec lesquelles il faut vivre chaque jour, chaque heure. Aux erreurs qui étourdissent et brisent le cœur, font ressentir ce qui est impossible à s’enfuir, à imaginer à s’imaginer. Aux erreurs qui font s’assoir par terre, isoler, attendre, espérer.
« C’est la peur qui vous altère Mais nous voilà dignes en la mettant à terre. »
Un poème
Ultime
Inconditionnel
Une fragilité
Une force
Un chant
Un cri
A la danse des corps. A la danse des cris, des larmes, des colères, des rages, des vaines, des désespoirs. A la danse des corps en vie. De l’espoir.
Et Kae
Kae Tempest
Kae
« Ce n’est pas facile de renoncer. »
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