« Vous êtes vraiment capable de trainer autant d’eau comme ça ? »
Zoc n’est pas tout à fait une jeune fille comme les autres. Zoc traîne sa mélancolie, comme elle traîne de l’eau de sa tresse. Lourde et sans espoir de savoir quoi en faire, de savoir comment être. L’eau de la pluie, l’eau de son corps, l’eau de ses cheveux. Une forme de pouvoir magique qui l’accapare, l’embrasse autant qu’elle en tire sa force, ses émotions, sa personnalité. Mais comment trouver son utilité, sa place quand on possède un pouvoir que personne ne comprend, ne veut, n’accepte ? Comment faire de cette chevelure, un don pour venir en aide à ceux qui ne savent plus quoi faire face à l’eau, sa force, son débit, sa sécheresse.
Zoc est une histoire surprenante où chaque être prend sa dimension onirique, où la vie se dessine au gré des forces terrestres, de la beauté des lieux et des paysages, de la dimension poétique de l’eau et du feu, de leur union et de leurs forces. Une quête initiatique, écologique, terrestre, fantastique et poétique, porteuse d’humaniste et de philosophie, de sagesse et d’espérance, riche et originale rappelant l’univers manga de Hayao Miyazaki.
Jade Khoo cerne les personnages, lisse les visages, utilise les cadrages pour leurs donner une dimension, une douceur et ce questionnement philosophique poétique de la place, de la valeur de dame nature, sa force poétique. Un dessin épuré et fin, utilisant les aplats comme la force des détails, les contours et les couleurs à la fois acidulée et tendre, poétique, onirique, une grande douceur, un voile d’intimiste, une complicité dans l’univers fantastique vert/jaune/bleu où se contemple la nature, les reflets de l’eau et du feu.
Il faut accepter de se débarrasser de ses habitudes, d’aller à la rencontre du silence, du questionnement, de la force terrestre et de nos habitudes contrariées. Accepter de cheminer entre l’eau et le feu, enter le beau et le vrai. Accepter de laisser goutter son âme pour mieux devenir, aider, grandir.
Zoc ou la force de l’eau, de la complicité avec le feu, de la beauté de ce qui nous entoure. Une fable écologique nécessaire en ces temps où nous ne savons plus naviguer, où nous dérivons dans nos propres eaux.
J'aime beaucoup! Ca a l'air tout doux.
ça l'air très beau, merci pour la découverte
je note, je pense que ça me plairait beaucoup :)
ça à l'air très poétique en effet. Intéressant
Cette BD m'attire énormément après avoir lu ton billet, ça a l'air vraiment beau. :)