Il y avait ici Du bruit Parfois assourdissant épuisant Industrielle symphonie Qui abrutit Claquements Grincements Hurlements Et puis des rires parfois Cristallins légers décalés La mélodie du labeur Etait-elle aussi parfois celle du bonheur ? Il y avait du bruit Rien n’était calme ici Il y avait la vie Il y avait ici Des brasiers circonscrits Du feu Des incendies Domptés maîtrisés dominés Métal incandescent Chaleur, sueur Longues heures Respirer Suffoquer Tenir Etre fier malgré tout De ce travail de fou Il y avait du feu Rien n’était simple ici Il y avait la vie Il y avait ici Des Hommes Râleurs Travailleurs Les deux Des hommes sans histoire Ou plutôt avec Avec famille Des vies banales Précieuses Des malheurs des bonheurs partagés Des haines et des solidarités L’humanité. Il y avait des hommes Rien n’était vain ici Il y avait la vie. Il y avait la vie Ses splendeurs et ses tourments Petits et grands instants Souffrance Joie Rien de facile Rien de donné Mais le respect La dignité De travailler Et de pouvoir se regarder Regarder les siens En face. Il y avait la vie Il n’y a plus rien, ici Il y a le vide.
Le vide Gaëlle Pingault, Benoit Didier Un été jaune carré
Il arrive qu’au détour d’un roman, on rencontre une auteure qui nous touche par ses mots, sa puissance, sa force et à la fois cette pudeur délicate qui se lit dans les espaces et ses silences, dans la ponctuation et ses rires, ses sourires. La délicate symphonie du bonheur littéraire, du partage qui s’opère.
J’ai rencontré Gaelle Pingault encore une fois grâce aux 68 premières fois, son premier roman, un roman tout en pudeur et à la fois tout en force, en sourire et pleurs, en ce qui nous touche follement, intimement dans notre corps. J’ai rencontré Gaëlle et je suis tombé dans son filet, dans son sourire et son tact délicat de l’écriture, celle qui nous vrille et à la fois nous conforte dans la beauté de la vie, de l’art, des regards et l’humour.
Lorsque j’ai lu son recueil de nouvelles « bref ils ont besoin d’un orthophoniste », j’ai écris : « Il arrive au cours d’une lecture de rencontrer des auteurs qui vous touchent par leur plume, leur écriture, par cette façon de raconter une histoire et de toucher en plein mille, votre sac d’émotions et de bienveillance. Gaëlle Pingault en fait partie. Elle appartient à ce que j’appelle les artistes de l’encre, les écrivEines, celles qu’il faut suivre discrètement pour s’apercevoir de l’étendu et la capacité de leur créativité, de leurs textes, des émotions qu'elles arrivent à transmettre. Oui Gaëlle Pingault est une artiste des mots. »
J’ai rencontré Gaëlle Pingault et elle m’a séduite.
« Un jour, je ferai la liste de tout ce que je dois à la beauté de l’art. De toutes les fois où elle m’a sauvé du désespoir. Il se pourrait que la liste soit longue. »
Et un énorme merci à Benoit Didier qui a accepté de partager ses photos magnifiques sur ces lieux oubliés, ces lieux qui me sont chers. Mon Est, Ma Lorraine, mon pays de cœur. (Allez faire un tour sur son site, ça en vaut le regard et la beauté)
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