« Maintenant que nous possédons davantage d’éléments sur les acteurs de cette formidable tragédie, attelons nous déjà à planter le décor de leur sinistre tanière »
Elémentaire mon cher Watson ! Si élémentaire que résoudre l’affaire du ticket scandaleux en devient une histoire abracadabrantesque réunissant une nouvelle fois le vénérable Sherlock Holmes et son acolyte préféré Watson.
« Non d’un tonnerre, Watson ! »
Nous avions laissé notre fameux détective dans le labyrinthe des rues et nuits d’une capitale anglaise à la recherche du pourquoi des disparitions et amnésies qui secouent les londoniens. Muni d’un cerveau à la mécanique bien huilé, digne des meilleurs ateliers d’horlogerie suisse, l’histoire nous inviter à suivre un fil rouge et à déambuler dans une intrigue à multiples rebondissements. Tout pour plaire. Tout pour intriguer encore et encore. Sans temps morts. A la recherche d’un mage et d’un billet de tombola parfaitement intrigant.
Force est de constater que ce deuxième opus vaut le premier.
Rebondissant sur ce qui faisait la magie de ce roman graphique, Cyril Lieron et Benoit Dahan récidive comme deux lascars espiègles, deux criminels en série, le petit miracle fil rouge de l’enquête, nous transportant de case en case à résoudre l’intrigue de ce fameux ticket scandaleux.
« Ce sera certainement un problème à cinq pipes. »
Perdu dans les rues de la capitale le plus brumeuse d’Europe, la plus noire et coupe-gorge, Sherlock reprend son habit de maitre et sa célèbre pipe, de son cerveau digne des plus grandes cathédrales et constructions architecturales. Rien ne nous est épargné, ni les coups de génie, ni les coups de disgrâce ou d’euphorie, du sort. Elémentaire et toujours aussi sur de lui, lucide et prodigieusement organisé, désabusé et désinvolte, Sherlock Holmes accompagné du non moins célèbre Watson, n’hésite à payer de sa personne, à réaliser d’époustouflantes parades et crochets tout en faisant marcher son cerveau prodigieux et ses mains d’orfèvres.
Ce qui est toujours aussi prestigieux dans ce tome 2, c’est la magie qui réside dans le graphisme, les trouvailles de génie de Lieron et Dahan à démêler l’intrigue, nous pousser à jouer avec l’enquête, à nous déguiser en Sherlock de génie. Par transparence et apparence, graphisme architectural, finitions ciselées et précises, dialogue à couper le mot à celui qui voudrait prendre la parole à Holmes, nous tournons les pages, revenons sur nos pas, démêlons les fils, attrapons des suées et des coups. Rien ne nous est épargné. Y compris les rouages et fumées mystérieuses, les saveurs intrigantes de l’eucalyptus, les intonations et répliques d’un Watson complice et d’un asiatique pas si chinois que ça. Et c’est tant mieux.
Du génie, du génial, de la tête à claque, du rire, de l’intrigue, de l’esbroufe, du pince sans rire, du mystérieux, du faramineux, de l’alcool brandysien, des vérités bien assénées à la couronne anglaise, des drogues pas forcement douces, du rebondissement et un Baker Street à nos risques et périls. Du grand, du grandiose, du géant. Du Sir Sherlock Holmes, votre dévoué.
Criminels , tremblez, Holmes save London !
Holmes save the Queen.
« Voilà qui boucle notre affaire… »