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  • Photo du rédacteurSabine

Claude Bleton, Catherine Izzo -Vous toucher


«  Elle marchait sous un les platanes de l’avenue. Il arrivait en sens inverse. Ils allaient se croiser quand soudain elle s’est approchée, a tendu le bras et a dit : « Pardon monsieur, est-ce que je peux vous toucher ? »

Un homme, une femme. Deux être que la vie oppose. Deux êtres qui se frôlent, se touchent juste le temps d’un instant,le temps de deux solitudes, de sentir.  Un homme et une femme qui ne se connaissent pas, ne se sont jamais croiser et qui pourtant se ressemblent par leur besoin de se toucher, de ressentir. Lui ne contrôlant plus son chemin, se perdant dans les méandres de son couple, dans le silence des mots tus. Elle, murée dans sa vie, enchainée, statufiée.  Tous les deux spectateurs de leur disgrâce, rejetant toute tendresse qui pourrait les atteindre trop près et même temps terriblement sensible à celle-ci.


Que reste-t-il de ce geste vingt ans après avoir été touché ?  ? Que reste-t-il vingt ans après avoir touché ?



Deux destins de vie qui ne se rencontreront peut-être plus jamais mais qu’importe. Il restera ce geste, ce frôlement impromptu, cette exquise caresse, une émotion, une sensation, une confiance offerte, transmise juste le temps d’un toucher, le temps d’une question « est-ce-que je peux vous toucher ? ».


Comment peut-on en arriver à croiser un regard, à se reconnaitre en lui. Reconnaitre les mots, l’imprévisible sursaut d’existence, la jouissance du bonheur de vivre.


« Depuis vingt ans, j’ai appris à reconnaître, quand on a touché quelqu’un, l’effroi et la peur de soi, la gratitude et la joie d’avoir découvert ce bijou dissimulé par la muraille : la confiance »


Un  recueil choral où les deux intervenants télescopent leurs souvenirs, les mots et les émotions ressentis au moment où leur vie a basculé, ce dixième de seconde où leur peau se sont touchées. Une méditation sur la symbolique et la portée du geste, ses conséquences. Des mots et des photos d'une émotion folle, entre ombre et lumière, esquisse : un drap froissé, un escalier, une serrure-poignet, une planche. Et puis les dunes, la mer, les scènes extérieures toutes en subjectivité, entre saison morte et regain ; la brume, le vent, les palmiers, la lumière. Le tout dans un noir et blanc magnifique.

Un livre qui donne oui envie de toucher un(e) inconnu(e), de lui prêter un sourire, de la/le regarder et juste ce souvenir de cette seconde d’instant partagé avec lui/elle.




Vous toucher Claude BLETON, Catherine IZZO Le Bec en l’Air




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