top of page
  • Photo du rédacteurSabine

Casado et Pelaez Les épinards sont éternels (Un peu de tarte aux épinards, tome 2)



Souvenez-vous :

« Je m’appelle Marie-Madeleine Madac Miremont. Je sais ça fait beaucoup de « M ». Je me dis souvent et encore aujourd’hui, tu prends ton destin à demain. »

Marie Madeleine Madac Miremont est de retour ! La reine de la tarte aux épinards, celle qui a tendance à rendre joyeux et gais les fins gourmets comme les dangereux trafiquants d’aromates d'herbes étrangement euphorisées. C’est que La Marie, pour rappel, il ne faut pas la chercher juste derrière les fourneaux de sa modeste bicoque perdue aux confins des terres bourguignotes. La Marie, écoutant la voix de son cœur de mère, est du genre à retrousser ses manches de tablier, enfourner la première tarte venue, chausser sa jupe colorée, le ciboulot bien vissé sur sa tête de gourgandine, bouter les anglais hors de leur gazon vert de Twickenham avant que l’ovalie tourne mal et the Queen plaquée au sol.



« C’est une nouvelle recrue mais l’agent M004 est capable de résister à la torture. Elle a démantelée deux réseaux de trafiquants de drogue en France. Son anglais est assez approximatif, mais elle sait se faire comprendre. Ses méthodes sont redoutables. Que… qui est-elle by jove ? »

C’est que M004, comme il est dit dans le jargon du MI6, c’est pas de la tarte à rajouter au pudding. C’est plutôt la cerise sur le cake ou la cuillère de miel dans la tasse d’Earl Grey. James Bond, Black et Mortimer n’ont plus qu’à prendre leur retraite. Marie-Madelaine Madac Miremont a rendez vous avec la Reine et l’Empire britannique. M004 save the queen sur la pelouse! verte du plus grand tournoi de rugby. Gare à vos fesses, M004 s'en va bouter le géorgien hors du terrain.


Javier Sanchez Casado et Philippe Pelaez reviennent aux fourneaux pour notre plus grand plaisir de fin gourmet tendance tarte aux épinards.


Après un premier tome où l’on découvrait les saveurs, ce deuxième recèle encore plus de charmes, d’onctuosités, de doux parfums attachants, tendres et remplis d’humanités à hauteur d’une femme. De la délicatesse dans un gant d’humour et de bonté. Nulle caricature (ou juste ce qu’il faut pour nous mettre la larme à l’œil et un poil d’italien chantant) de trop, nul féministe engagé ou enragée. Juste la bonne dose d’une histoire d’espionnage sur les terres de sa Majesté aux chapeaux colorés. L’histoire d’une James Bond Girl qui nous rappelle Jacqueline Maillan dans Papy fait de la résistance. Du beurre tendre dans un œil de fer. De la gouaille, du bon sens, de la débrouillardise et une bonne dose de tendresse qui rendent cette bande dessinée toutes les saveurs découvertes précédemment

C’est bon comme du pain tendre, comme un pudding, un cheese-cake. C’est l’esprit franchouillard sans tomber dans le trop ou l’oralité dégoulinante. C’est le rab de la cantoche lorsque les plats sont vides et les ventres encore affamés. Bon et diablement tendre, parfumé. Un truc qui donne le sourire et fait tendre l’assiette avant que la dernière tarte aux épinards ne soit complètement dévorée.

J’en demande encore.


Et retrouver le billet saveur de Miss Noukette


Les épinards sont éternels

Javier Sanchez Casado et Philippe Pelaez

Casterman


36 vues4 commentaires

Posts récents

Voir tout
bottom of page