« Nous avons en commun cette obsession de chevaucher les vagues, ce profond respect pour l’océan et le cœur brisé. »
L’océan. Le bleu profond des remous, des vagues à l’âme qui jouent avec la planche de surf. La danse des corps ondulant sur les rouleaux, ondoyant dans l’écume des jours et des heures. Tout en plis, en vague, dans le mouvement du ressac et des marées, à l’écoute du bruit de l’océan, de la lame de vie et celle de la mort, l‘épure du moment présent, ce mouvement de va et vient intemporel. L’intensité de la vie au-delà de la perte, du tragique destin funeste, du deuil avec lequel il faut apprendre à nager, combiner les gracieuses postures, les pas d’une danse océanique mélancolique.
« Alors que la vie de Kristen s’enfonçait dans les limbes, je me retrouvais à tomber amoureux derrière l’écran de mon téléphone. »
Il y a le beau, le très beau et doux dans ce roman graphique. Le beau du dessin bleu sépia, le doux d’une histoire d’amour, le très doux de la leçon de vie et de lumière donnée. Il y a le bruit de l’océan qui nous berce de ses vagues, de son appétit de retour à la vie, de la force qu’il donne pour continuer à nager, aimer surfer sur les vagues qu’importe les mouvements oscillants, entre les déséquilibres et les chutes, l’équilibre et la tendresse beauté.
L’intime rejoint la grande histoire, la grande histoire rejoint l’intime, appuie les bonheurs sur lesquels on tire son fil, on nage sur le dessus de la vague, juste avant de s’enfoncer, de boire la tasse. De revenir, nager, surfer.
« Lorsque je ne serai plus là, je veux continuer à exister par ton dessin. C'est tout ce que je veux. Promets-moi de raconter notre histoire. »
Il y a le beau oui. Le très beau. Celui qu’on ne peut effleurer sans risquer de se noyer, sans risquer de revenir toucher du plat de la main, du plat de la paume, la planche qui épouse l’eau. Il y a le très doux d’un grand amour perdu, parti rejoindre les poissons et les dauphins, le grand peuple qui habite les fonds des océans et donne à cette immensité la force des vagues, les bleus à l’âme, la beauté des espoirs et de ricochets histoires qu’on fabrique pour ne pas se noyer.
Intime, pudique.
Retourner à l’eau.
Dans les rouleaux
Sur la vague.
La vague puissante de l’amour et des adieux.
Mélancolie océanique.
Beauté de la vie.
« « Cela vient par vagues » . C’est une réponse un peu lapidaire mais juste. Le vide est constant. Mais le chagrin du deuil n’a pas de forme propre. »
A lire chez Versicolores, Au milieu des livres et retrouver les bulles de la semaine chez Dame Moka
Oh oui je veux découvrir cet album, dont le format m'a étonnée ! Je le pensais plus grand!
Il semble magnifique cet album ! Ce que j'aime en général. ;)
Oh comme ça a l'air beau !!!
ça a l'air très beau en effet!
Du beau, du beau, du beau... adoré <3